Histoire de vie #1 Kathrine Switzer et le patriarcat
- panterjanice
- 16 sept. 2024
- 2 min de lecture
19 avril 1967, le marathon de Boston vit son plus gros bouleversement.
Tu connais certainement cette image, et si je te disais qu'elle illustre parfaitement le patriarcat. 🌵
C'était il y a un peu plus de 50 ans, Kathrine Switzer, une femme donc, a couru pour la première fois officiellement le marathon.
Si avant elle, d'autres avaient déjà couru, c'était toujours sans dossard ou hors compétition, mais ce jour là, l'histoire à vécu un tournant.
Je te raconte son histoire :
Nous sommes le 19 avril 1967, Kathrine est passionnée de course, et elle n'a qu'un rêve : courir le marathon de Boston.
A l'époque, le sport féminin est extrêmement mal vu, on fait tout pour dissuader les femmes de le pratiquer, prétextant que la pratique du sport va enlever toutes féminité à celles qui osent le pratiquer, qu'elles ressembleront alors à des hommes. Pourtant, rien n'interdit explicitement une femme de courir le marathon. Elle décide donc de s'inscrire sous ses initiales. 🤠
Heureusement pour elle, ce jour-là, la météo n'est pas au rendez-vous, tous les marathoniens sont emmitouflés, impossible de reconnaître une femme parmi eux.
La course démarre, et Kathrine devient la première femme à courir le marathon, mais au bout de quelques kilomètres, elle enlève son énorme k-way qui la protège.
C'est le drame.
Un journaliste la dépasse et interpelle l'organisateur de la course pour lui annoncer qu'il y a une femme qui y participe.
Ni une ni deux,
Ils essayent de l'empêcher de courir, lui saute même dessus pour qu'elle s'arrête. Heureusement pour elle, Kathrine est accompagnée de son petit copain de l'époque qui pratique le football américain, alors comment te dire que Jock Semple, l'organisateur de la course a passé un sale quart d'heure.
Malgré cela,
Kathrine termine la course en 4h20 minutes. Et marque l'histoire à jamais.

Alors, que nous dit cette histoire sur le patriarcat ?
Les hommes, dictent aux femmes leurs comportements, leurs loisirs et leurs conduites en société, ces dernières l'intériorisent et le remettent peu en question. Il n'y a même pas besoin de créer des lois pour les en empêcher, puisque d'elles même, les femmes vont se brider dans leurs pratiques pour ne pas risquer le déshonneur.
Si par malheur, une femme tente de passer outre ces injonctions, sont corps pourra être physiquement arrêté, car derrière la figure féminine, c'est en réalité son corps qui pose encore plus problème. Ce dernier doit être absent ou tout du moins effacer dans l'espace public, et ne jamais au grand jamais surpasser celui d'un homme.
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